Questions/Réponses

L’abaya en quelques questions…

Publié le 16/03/2025 par Vigie de la Laïcité
Avec Vigie de la Laïcité

Publié le 16/03/2025
Par Vigie de la Laïcité
Avec Vigie de la Laïcité

Question

Bonjour,

Mon camarade de classe et moi sommes des élèves de seconde et avons un reportage sur le thème de la laïcité à préparer pour un cours d’EMC nous aimerions vous poser quelques que questions :

  • Pourquoi dit-on que l’abaya est un signe religieux alors que ce n’est pas écrit clairement dans la loi ?
  • La loi de 2004 interdit des signes comme le voile ou la kippa, mais elle ne parle pas de l’abaya. Est-ce que l’interdiction de l’abaya va trop loin par rapport à cette loi ?
  • Est-ce possible que cette interdiction soit annulée par la justice ? Pour quelles raisons ça pourrait arriver
  • Certains pensent que cette interdiction vise surtout les jeunes filles musulmanes. Est-ce qu’on peut dire que c’est injuste ou discriminatoire ?
  • Comment pourrait-on mieux respecter à la fois la laïcité et la liberté des élèves ? Y a-t-il une solution plus équilibrée ?

Réponse

La loi ne fixe pas de liste de signes, mais rappelle l’interdiction faite aux élèves de manifester ostensiblement leur appartenance religieuse par le port de signes ou tenues. La circulaire d’application de cette loi rappelle que cela se constitue lorsque la tenue ou le signe en question n’est pas un accessoire porté communément par n’importe qui et est visible de façon évidente par tous. Dans ce cadre, l’abaya peut donc relever de la loi, dès lors, comme l’a précisé le Conseil d’État, qu’il s’agit d’un seul vêtement couvrant l’ensemble du corps à l’exception de la tête et des mains. En revanche, des interdictions de simples robes amples par exemple seraient sans doute sanctionnées par le juge et pourraient alors être considérées comme discriminatoires. Il s’agit de toujours respecter l’équilibre laïque qui suppose la garantie des libertés individuelles dans le cadre d’un fonctionnement collectif non perturbé. Plus précisément en ce qui concerne le cadre scolaire, la loi de 2004 se fonde sur l’analyse selon laquelle, pour assurer un apprentissage des bases du savoir par les enfants et adolescents sans influences excessives, il est demandé aux élèves d’être non pas neutres, mais discrets.

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