Questions/Réponses

Ecole et ramadan

Publié le 04/04/2023 par Vigie de la Laïcité
Avec Vigie de la Laïcité

Publié le 04/04/2023
Par Vigie de la Laïcité
Avec Vigie de la Laïcité

Question

En cette période de Ramadan, comment gérer les demandes des parents adressées par courrier aux enseignants et donc aux Directeurs des écoles primaires (censés faire remonter au personnel de Mairie qui gère la cantine) pour justifier que leur enfant ne mangera pas le midi à la cantine ? Sachant que ce sont des enfants demi-pensionnaires et qu’ils sont dans l’école à la pause méridienne ? D’autre part que dire aux enfants qui refusent de manger (évoquant le Ramadan) ? Appeler systématiquement les familles ? S’en tenir à la décision des enfants ?

Merci pour vos conseils pour désamorcer ces situations. Dans le second degré (collèges et lycées) des remises d’ordre peuvent être accordées pour la durée du Ramadan afin d’éviter que les familles ne paient des repas non consommés et les élèves restent dans lacour durant le temps de cantine. Mais avec les plus jeunes, c’est plus difficile à gérer et pas évident de voir que certains élèves se privent de nourriture et d’eau pour faire « comme leurs camarades »… d’où ma demande. Merci encore.

Réponse

Merci de votre message. Par rapport à la situation complexe que vous présentez, des éléments réglementaires peuvent être trouvés dans le Vademecum de la laïcité, accessible en ligne depuis le site Eduscol, notamment dans les fiches 12 et 13. Nous vous recopions les passages qui nous paraissent pertinents, en synthétisant ce qui nous paraît répondre à vos questions.

Fiche 12 Vademecum Laïcité. Remise d’ordre…

« Des remises d’ordre peuvent être accordées aux familles afin de rembourser les frais relatifs aux services de restauration et d’hébergement qu’elles ont avancés, en cas d’absence prolongée de leur enfant. Les conditions dans lesquelles les remises d’ordre peuvent être accordées ne sont prévues par aucun texte à caractère législatif ou
réglementaire. Elles peuvent être consenties soit par les EPLE soit par les collectivités territoriales. »

– Pas vraiment de différence entre primaire et second degré.

Fiche 13. Vademecum laïcité. Régime alimentaire et santé de l’élève

« Il convient dans un premier temps de réunir les enseignants avec les personnels de santé et un membre de l’équipe éducative dans le second degré afin d’analyser la situation, au regard de l’âge de l’élève, tout particulièrement pour les plus jeunes, des pratiques alimentaires observées, des éventuelles conséquences de son attitude sur son état de santé.
Il convient ensuite d’engager un dialogue avec les parents et l’élève. Le directeur d’école ou le chef d’établissement conduit le dialogue en liaison avec l’équipe éducative en faisant appel aux enseignants qui connaissent l’élève concerné et pourront apporter leur contribution à la résolution du problème. Le principe de laïcité s’oppose évidemment à
ce que l’État ou ses agents prennent parti sur l’interprétation de pratiques ou de commandements religieux*. Le médecin ou l’infirmier de l’éducation nationale, personnels qui détiennent une expertise dans ce domaine, doivent également être associés à ce dialogue.

Si le dialogue n’aboutit pas et dans les situations où un mineur est en danger au sens de l’article 375 du Code civil […] tout membre du personnel doit informer par écrit de la situation le président du conseil départemental »

– Nécessité d’informer tous les parents dont les enfants se priveraient de nourriture et d’eau
– Nécessité d’entrer en dialogue avec toutes les familles concernées. Si situation de danger et que le dialogue n’aboutit pas, entamer une démarche
– Ne pas entrer dans des considérations théologiques sur le début de l’âge du jeûne (pratiques varient entre 10 et 13 ans).

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