Il nous semble qu’en bonne application de l’article 1er de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État qui précise les obligations en matière de garantie des libertés de conscience, de religion et d’expression religieuse dévolues à l’État (« La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public ») et de l’article 2 qui en précise les moyens et les exceptions à la règle de non-reconnaissance (« La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. (…) Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons »), les aménagements permettant aux élèves résidant dans des internats fermés de pratiquer leur religion sont tout à fait légaux. Par ailleurs, la rupture du jeune étant en islam une pratique collective, il aurait aussi fallu mettre une salle commune à disposition des élèves concernés afin qu’ils puissent le faire ensemble et non chacun dans sa chambre.
Il faut enfin noter que dans la hiérarchie des normes. La loi est supérieure à tout règlement intérieur (qui aurait dû prévoir les dérogations pratiquées aux interdictions).