Ce rapport émanant d’Amnesty International met en lumière certaines pratiques discriminatoires et les atteintes aux droits humains des femmes et des filles musulmanes qui portent un couvre-chef sportif en France. Il se concentre sur l’interdiction du voile pour les athlètes représentant la France aux Jeux olympiques de Paris 2024 et dans certaines fédérations sportives, telles que la Fédération française de football (FFF) et la Fédération française de basketball (FFBB). Ces restrictions sont qualifiées de discriminatoires par Amnesty International, qui rappelle que la France est le seul pays en Europe à imposer de telles interdictions, en contradiction avec les fédérations internationales de sport.
Amnesty dénonce le paradoxe entre les discours d’inclusivité promus à l’occasion des Jeux olympiques et les exclusions imposées aux femmes voilées. Malgré les valeurs de diversité et d’égalité prônées, ces mesures renforcent la marginalisation des femmes musulmanes et leur accès limité à des espaces sportifs. Ce climat d’islamophobie genrée, selon Amnesty, ne se limite pas au domaine sportif, mais reflète une hostilité plus large envers les musulmans en France, exacerbée par des discours politiques et des lois telles que celles de 2004 et 2021, qui imposent la neutralité religieuse dans certains espaces publics et professionnels.